Rapport (Partie 2): Conférence sur le Volontariat et les TICGenève, Suisse, 7 au 8 décembre 2003 07 décembre 2003 Contenus
Forum ouvert sur le développement du volontariat et dans la société de l’informationDate: 7 décembre 2003, 14h30 à 15h00 Pendant ce forum et la synthèse qui suit les participants ont précisé leurs idées au sujet de la façon dont le volontariat pourrait contribuer au développement humain et à combler le fossé numérique dans l’avenir. Le modérateur, Mme Krebs, a fait référence au papier de Sfeir Younis, "Volunteer capital". ForumMikael H. Snaprud (Agder University College, Département des TIC, Norvège) a précisé qu’il était nécessaire de fournir des normes publiques pour les logiciels. A ce sujet, il a suggéré le W3C. Michael Jordan de International Council of Carrying Communities a suggéré que les Jeux olympiques devraient aider à promouvoir certaines des questions soulevées. Il a dit qu’il préparerait un papier pour développer ses idées. Réponse de Manuel: intéressant mais je ne sais pas. Une telle promotion permettrait d’avoir une bonne visibilité ou devrait le faire. "Je sais que vous êtes tous très actifs mais quand arrive le moment où il faut dire aux gouvernements que les ONG aident vraiment, le fait décrire cette contribution en termes économiques est très intéressant." Les TIC existent et offrent une panoplie de possibilités attrayantes. Les volontaires quant à eux sont disponibles. Les deux problèmes principaux qui se sont posés quand on a voulu combiner ces deux éléments sont les suivants: 1) Le besoin d’infrastructure (organisation et coordination)
2) Les moyens financiers pour mettre en place les infrastructures nécessaires Date: 7 décembre 2003, 15h00 à 15h30 Pendant cette session, les participants de plusieurs régions ont présenté des exemples où le volontariat a contribué au développement humain et a aidé à combler le fossé numérique avec succès. Naidoo Kumi Naidoo de CIVICUS (World Alliance for Citizen Participation) a immédiatement voulu détruire le stéréotype des volontaires en tant que personne qui aide. Une tâche des volontaires est de combler le fossé qui existe entre le volontariat et le militantisme social, fossé qui induit beaucoup en erreur: "La plupart des gens associe le volontariat avec la soupe populaire. Nous devons changer ce préjugé. Il est inutile d'essayer de régler le problème de la fracture numérique sans faire le lien avec d’autres problèmes mondiaux plus importants. La conclusion à laquelle nous sommes arrivés est que nous vivons dans un monde d’inégalité. Le coût de la nourriture pour chien dans le Nord et souvent supérieur au coût de la vie dans le Sud", a souligné M. Naidoo. Il a poursuivi en disant que ce qu’il y a avait de plus intéressant dans les mouvements anti-mondialisation est qu’il s’agissait des mouvements les plus mondialisés qui soient. Les TIC permettent aux gens de travailler sans tenir compte des frontières et de mobiliser un nombre important de personnes. Cependant, Naidoo a également précisé que les TIC comportaient des risques comme la pornographie infantile, l’antisémitisme, l’islamophobie qui sont des problèmes bien connus. Défis: D’abord, M. Naidoo a dit qu’il était important de distinguer les deux volets du débat. D’une part, nous nous demandons comment promouvoir le développement et, d’autre part, nous nous demandons comment aider les volontaires à participer au monde des TIC en le rendant plus juste. M. Naidoo ensuite ajouté qu’il fallait faire des choix difficiles quand il s’agissait de fracture numérique. Il est donc important de bien réfléchir aux choix que nous faisons pour pouvoir répondre aux critiques. Ainsi, comment peut-on parler d’accès à Internet et aux TIC pour des gens qui ont le VIH? Devrions-nous nous occuper des personnes les plus marginalisées? Devons-nous investir dans des gens dont la durée de vie est limitée? Que devons-nous faire des problèmes linguistiques? Le troisième problème est que le volontariat peut agir sur trois niveaux ou sur un seul: le macro-niveau (gouvernance), le mezzo-niveau (politique) et le micro-niveau (aide directe). Sur lequel de ces niveaux devrions-nous travailler? Le micro-niveau est généralement celui sur lequel nous agissons, c’est-à-dire la logistique. Cependant, si nous ne travaillons également pas au mezzo-niveau en proposant des politiques et en fournissant des fonds (devrait-il y avoir un fonds d’appui à l’accès aux TIC) et au macro-niveau en s’occupant des questions comme la gestion d’Internet et la reconnaissance des volontaires comme un partenaire d’importance au niveau mondial, nous allons nous trouver dans une impasse. "Nous devons être convaincus que nous avons une voix plutôt que simplement attendre les décisions et s’y adapter". Finalement, il a évoqué un dernier problème: le domaine des ICT est truffé de termes techniques et les sujets dont on parle sont en effet souvent de nature technocratique. Ainsi, "nous prenons le risque de mettre le travail que nous avons déjà effectué en danger parce que les gens ne comprendront pas ce que nous faisons. La question sera de s’assurer que ce que nous ajoutons à notre travail est compréhensible pour tout le monde", affirma Naidoo. Le volontariat est par dessus tout une action guidée par la compassion, la solidarité et l’amour et quand il s’agit de traiter d’un sujet technique, il est difficile de garder ces valeurs à l’esprit. M. Naidoo a ensuite cité John Clark, conseiller en politique chez Oxfam depuis plusieurs années, qui a dit une fois pendant une réunion de Civicus aux Philippines: "Si vous donnez un poisson à un homme, vous lui donnez la nourriture dont il a besoin pour une journée". Puis, en se rendant compte que ce n’était pas là la fin de l’histoire, il ajouta: "Si vous apprenez à homme comment pêcher, aura-t-il accès à une eau non polluée?" M. Naidoo expliqua ensuite l’idée plus simplement: "Les gens ont des compétences acquises. Nous devons améliorer ces compétences." Il insista ensuite sur le besoin d’examiner les questions d’accès et de pouvoir. Il a terminé en disant que si nous ne réussissions pas à nous poser des questions sur ces deux sujets nous échouerons, peu importe le nombre de formations que nous organiserons. Publié: 2010-1-04 Mis à jour: 2010-1-07 | ||||