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Rapport (Partie 1): Conférence sur le Volontariat et les TIC

Genève, Suisse, 7 au 8 décembre 2003
ICVolunteers.org
07 décembre 2003

Etat actuel du volontariat et des TIC par région 2

Date: 7 décembre 2003, 13h30 à 15h30
Modérateur: Anthony Carlisle, IAVE Asia Pacific
Rapporteurs: Randy Schmieder, Laila Petrone, Cornelia Rauchberger
Orateurs: Sandra Blanco, Fondation pour la solidarité et le volontariat de la communauté valencienne; Marcus Hallside, AMS Advanced Maintenance Systems Ltd.; Dr. Mike Naftali, Topaz International; Dr. Haim Ayalon, Topaz International; Luz Stella Alvarez et Carlos Rodrigues, IAVE Amérique latine

L’après-midi a commencé avec la présentation d’un documentaire de 25 minutes qui portait sur l’utilisation d’Internet au Sénégal et au Mali. Ce film montre que la fracture numérique ne se situe pas seulement entre le Nord et le Sud, mais peut-être encore plus entre l’Afrique urbaine et l’Afrique rurale. De plus, il ne faut pas penser que l’expansion de la technologie devrait être accomplie à n’importe quel prix et par n’importe quel moyen. Le personnage principal du documentaire, un Touareg qui vit dans le désert du Sahel, résume bien cette idée quand il affirme: "Vous, dans l’Occident, vous dépendez du temps, mais ici c’est le temps qui dépend de nous; (…) je ne suis pas contre la technologie, ajoute-t-il, mais nous avons d’autres priorités. Dans ma tribu nous sommes 2’000 personnes et je suis le seul à savoir lire et écrire."

Cette session a également examiné le statut actuel du volontariat et des nouvelles technologies dans toutes les parties du monde en analysant ses forces, ses faiblesses, les possibilités qu’il offrait et les menaces qui sévissaient dans chaque région.

Europe

Sandra Blanco de la Fondation pour la solidarité et le volontariat de communauté valencienne (FSVCV) a présenté le travail de sa fondation: 1‘600 associations et 60’000 volontaires bénéficient directement et indirectement de l’aide que fournit la fondation. Souvent, le matériel informatique nécessaire est trop cher pour les organisations de volontariat disposant de moyens très modestes. C’est la raison pour laquelle qu’il est essentiel d’établir des partenariats avec des sociétés telles que Microsoft. Cette dernière a fait d’importants dons à la FSVCV dont des logiciels, des ordinateurs et du matériel divers. Mme Blanco a souligné qu’un plan de mise en oeuvre peut être extrêmement utile lorsqu’on travaille avec les TIC, dans la mesure où il fournit les détails techniques sur le matériel et les logiciels, ainsi facilitant l’organisation ou la mise en application du programme.

Dr Mike Naftali et Dr Haim Ayalon (Topaz International) ainsi que Marcus Hallside (AMS - Advanced Maintenance Systems Ltd.) ont parlé de partenariat entre le secteur public et privé.

Ils ont présenté Topaz International, une ONG israélienne, et ont exposé leur concept servant à gérer le risque et les ressources dans le domaine du volontariat. Topaz a été créée il y a environ quatre ans et se spécialise dans l’appui de la jeunesse dans les pays en développement et contre le travail des enfants. Ils ont commencé leur présentation en posant deux questions: (1) pourquoi est-il important d’utiliser les TIC? (2) comment aider les ONG à utiliser ces nouvelles technologies et à en profiter pour atteindre leurs objectifs? Ils ont souligné que lorsqu’on parle de fracture numérique, il est important de se rappeler que plus la technologie avance et plus la fracture s’aggravera. Cependant, une bonne infrastructure permet de mieux gérer les ONG. En effet, elle facilite la collecte de fonds, elle permet d’optimiser les connaissances et les compétences, de gérer de façon efficace les clients, de surveiller les programmes ainsi que de s’occuper des ressources humaines et de les gérer.

Hafuch al Hafuchis est un exemple de centre qui s’occupe des jeunes gens en difficulté en les aidant à trouver un travail et un nouvel endroit où vivre. Le centre accomplit un travail de proximité à l’aide de onze vans équipés d’ordinateurs, transformés en lieu de formation. Les formateurs sont des volontaires. Il n’est pas rare qu’une fois formés, les jeunes deviennent eux-mêmes formateurs pour former d’autres. C’est l’un des éléments de succès du programme. Ce dernier n’établit pas une collection exhaustive de données, mais se concentre plutôt sur la personne, en assurant un suivi de cas individuels. Les TIC sont utilisées pour gérer et pour mieux surveiller les diverses ressources et processus possibles. Les problèmes principaux des TIC sont qu’elles sont chères. De plus, elles comportent des risques pour le développement, dans la mesure où elles mettent l’accent plus facilement sur données purement quantitatives plutôt que qualitatives. Les activités du centre sont très dynamiques et les décisions sont nombreuses; les TIC rendent possible la saisie de les données pertinentes et la création de procédures permettent de traiter au mieux les données enregistrées. Le problème du volontariat est que les volontaires restent souvent que pour des courtes périodes, ce qui rend difficile la création d’une équipe stable. Pour utiliser adéquatement les TIC dans cet environnement, il est essentiel de disposer d’une présentation simple et claire des fonctionnalités et applications technologiques. Les TIC permettent de savoir où on peut trouver des jeunes ayant besoin d’aide; ils facilitent également l’organisation des horaires des événements, ainsi que la communication interne. L’expérience du centre montre que les TIC peuvent amener de grandes améliorations à condition qu’elles soient bien utilisées.

Amérique latine

Carlos Rodriquez (IAVE Colombia, www.iave.colombia.net) a présenté la situation d’IAVE dans le domaine des TIC en Amérique latine. Il a affirmé que toutes les TIC n’étaient pas adéquates pour le secteur du volontariat. Pour discuter de questions relatives aux TIC, IAVE Colombia a pris l’initiative d’organiser une table ronde avec des groupes à intérêts multiples. Ils ont essayé de savoir quel était le meilleur type de TIC, pour quel domaine en particulier, quelles autres applications étaient possibles et ce qui devrait être recommandé pour les pays d’Amérique latine en particulier.

Tout en se concentrant sur les besoins du secteur du volontariat, ils ont proposé de formuler des politiques publiques qui appuient l’utilisation des TIC dans le domaine du volontariat. Selon M. Rodrigues, on a davantage besoin de politiques publiques que de politiques gouvernementales. En effet, malheureusement, ajouta-t-il, la corruption est un problème très important en Amérique latine qui touche de nombreux gouvernements de la région. De plus, IAVE Amérique latine a proposé la mise en place d’un système d’information intitulé "pour le volontariat". Les guillemets indiquent que ce système doit être conçu pour ses bénéficiaires, c’est-à-dire les personnes et les organisations travaillant dans le domaine du volontariat. Il doit également être facile à utiliser et réellement bénéfique pour l’utilisateur. Il est donc essentiel de penser à des applications pratiques qu’il pourrait avoir et d’assurer des formations dans le domaine. M. Rodrigues a expliqué qu’après son expérience, "les gens associent les TIC avec le matériel informatique. Cependant, l’utilisation des TIC implique beaucoup plus que cela, il s’agit d’un certain savoir-faire qui ne se limite pas à des solutions strictement matérielles." M. Rodrigues a ajouté que IAVE Amérique latine appuie l’utilisation de logiciels libres. A l’instar de Susana Ellis dans son discours, M. Rodrigues a insisté sur le fait qu’il existe un sujet qui est de plus en plus sensible localement: "Nous avons besoin de plus de pages en espagnol".

Selon M. Rodrigues, les difficultés principales liées aux TIC et au volontariat sont:

  • Manque de ressources financières
  • Problèmes culturels (résistance au changement, individualisme)
  • Langue
  • Manque de promotion (ONG, gouvernements, médias)
  • Bas niveaux d’éducation

Du point de vue de Luz Stella Alvarez, également d’IAVE Columbie, le programme local a beaucoup évolué depuis les six derniers mois.

Questions

Mikael H. Snaprud (Agder University College, Department of ICTs) de Norvège a demandé si les volontaires pouvaient fournir des logiciels libres servant à créer et héberger des sites que l’on peut télécharger du monde entier; ces logiciels seraient particulièrement utiles pour les personnes souffrant de handicaps.

Les réactions à cette question étaient mitigées. Certains pensaient qu’il s’agissait d’une façon d’avoir de bons rendements tout en déboursant des frais minimaux. Un délégué a cherché à avoir de l’espace sur le serveur d’IAVE en affirmant que l’accès dans son pays pouvait coûter jusqu’à 200 dollars américains par mois. (NDLR: on peut acheter de l’espace sur un serveur partout dans le monde, cela n’aura aucun effet sur les frais de connexion).

Suite: 2e Partie du Rapport

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